10:51Frôler la mort pour apprécier la vie
J'ai donc failli mourir deux fois ce week-end. Une fois à l'aller, une fois au retour. Et pourtant, ça valait le coup.
Tout d'abord parce que j'ai pu retrouver un certain équilibre, une bouffée de fraicheur. Je ne sais pas si c'est un phénomène général ou lié uniquement à ma personne, mais il semblerait que j'ai besoin de voir certaines personnes à intervalles peu éloignés pour mon équilibre. Mon lunatisme va donc beaucoup mieux depuis vendredi. Et donc ce blog devrait être moins noir, ce qui tombe bien, vu que le blog palliatif conseillé est actuellement non alimenté (poke Perdita Durango).
Ce qui a rendu ce week-end si formidable, c'est aussi les retrouvailles avec des anciens de DESS, certains pas vus depuis 3, 5 ans. L'occasion était les 30 ans (ah ah petit jeune) surprise de l'un d'eux. Le plan a parfaitement fonctionné, il ne se doutait de rien. Seule une petite larme eut été du plus bel effet. Le petit truc amusant, c'est que la personne présentant le plus fort signe extérieur de richesse est la seule à avoir arrêté l'informatique. Lecteur, sache-le : oui, en informatique il y a un boulot assuré MAIS mal payé.
01:10Near Death Experience ou Pourquoi il faut que je trouve une gourgandine
Quand j'étais petit, je profitais du matin pour aller m'allonger sur la moquette de la salle de bain, plaçant le Micro Furnace au creux de mes reins, somnolant jusqu'au 5 dernières minutes fatidiques où je devais hâter ma toilette.
C'est à cette image et surtout à ce radiateur que je pensais ce matin en me levant, bien trop tôt pour moi. Il faut dire que la soirée à L'Autre petit bois fut bien remplie (croque-landais (croque-monsieur avec du foie gras donc), camembert rôti à l'ail et magret de canard, St Estèphe, soupe de fraises au Loupiac...). Et que la perspective d'aller travailler à Libourne m'enchantait que moyennement. Fort heureusement, un barbecue était organisé, ce qui aide quand même à faire passer la pilule (et les sandwiches merguez / saucisses), il faut bien l'avouer.
A ce stade de la lecture, cher ami lecteur, tu te demandes bien où je veux en venir. C'est simple, je plante le décor. Histoire de le planter un peu plus, parlons brièvement de la rocade bordelaise saturée (pluie + Vinexpo + Fête du fleuve + vendredi) doublant mon temps de trajet afin de rejoindre l'aéroport. Car oui, je vadrouille en avion maintenant. D'une part, ça me donne la sensation d'avoir réussi ma vie (jamais je n'aurai imaginé un autre moyen de locomotion (come on baby) que le train quand j'étais RMIste). D'autre part, pour rejoindre Michel23, ça reste le moyen le plus rapide. C'est donc ainsi que j'avançais naïvement vers mon destin.
Et puis je l'ai vu. Et là, j'ai commencé à avoir peur.
Il est pas beau le Jetstream 41 avec ses hélices et sa petite chouette ?!
Et puis j'ai pris place dans cet avion, persuadé que j'allais mourir. D'ailleurs, le message suivant le prouve :
Puisque je vous dis que j'étais mort de trouille
En plus, je me suis retrouvé positionné stratégiquement dans la carlingue, ce qui ne facilitait pas les espoirs de survie :
Quelle est la probabilité qu'en cas de sortie de l'hélice, je me la prenne en plein dans la tronche ?
Puis vient le moment du décollage. Il faut savoir que la majorité des accidents aériens surviennent au décollage et à l’atterrissage. Tant que t'es au sol ou en l'air, t'es à peu près sauvé. L’hôtesse de l'air passe dans les rangs des 17 hommes, 9 femmes dont 1 enfant passagers présent (ça fait pas "pertes négligeables" de compagnie aérienne, ça, sérieusement ?!) proposant des bonbons arlequin et une petite boite grise. Vu que c'est gratos je suis curieux, j'en prends une. Dedans, des bouchons d'oreilles. Oh. Le pilote enclenche les hélices... Et là, j'ai compris que non seulement j'allais mourir, mais en plus dans d'atroces souffrances avec un mal de crâne carabiné par dessus le marché.
Le décollage se passe sans encombres (je fais l'impasse sur le bruit assourdissant des hélices boostées à fond, un peu quand soudain se déclenche le ventilateur d'un ordinateur portable, mais genre vraiment pire) et vient le passage collation du repas. Sachant qu'il s'agit de mon dernier, j'opte pour un verre de vin blanc (mourons digne et alcoolisé). Ma demande semble faire plaisir à l'hôtesse qui me fait un "aaaaaaah" de connaisseuse entendue. A ce moment très précis, je l'entends très distinctement dire dans sa tête "oui, on va tous mourir et toi aussi tu l'as compris, du coup tu prends de l'alcool, je ne serai donc pas seule pour vider cette dernière bouteille". Puis vient l'assiette de choses à grignoter et j'opte pour un Grany (l'hôtesse ne dit strictement rien dans sa tête à ce moment précis). Les Grany, c'est bien, c'est bon, ça me rappelle mon enfance et les matinées avec le Micro Furnace entre les reins.
Le dernier repas
Me voilà donc en train de dégusterboire picoler avec l'attitude du condamné à mort tirant sur sa dernière clope lorsque je constate un détail douteux...
Rien ne vous choque ?
Mais si, regardez bien :
Oui, c'est une vis. Qui permet de fermer le porte-gobelet. Même en U.R.S.S. ils n'avaient pas ça.
Du coup, pour me changer les idées et passer le temps plus vite, je sors mon ipod (non, ceci n'est pas un comingout) et joue au solitaire :
En attendant la mort...
D'ailleurs ce fourbe d'ipod, juste avant l'obligation d'éteindre les appareils électriques me joue le morceau suivant :
Oui, avec le "no future" dedans. Forcément, vu qu'on attaque l'atterrissage, qui est un des moments les plus propices à l'accident, dois-je le rappeler ?!
Finalement, malgré des trombes d'eau et quelques éclairs, l'avion se pose. L'alcool me monte à la tête, je me sens super nauséeux avec l'impression d'avoir passé 2h la tête collée à un moteur de tondeuse à gazon et ai du mal à croire que je suis toujours en vie. Du coup, il faut que je trouve une gourgandine.
Et vite, parce que dimanche, j'effectue le trajet retour.
Voilà un film argentin qui aurait très bien pu passer totalement inaperçu. Du moins pour moi. Une bande annonce plus tard, je savais que je voulais le voir.
Et je n'ai pas été déçu. Il y a du (500) jours ensemble dans la réalisation. Mais le montage est chronologique. Ce n'est pas une énième comédie romantique suivant le schéma classique où les héros se rencontrent, ne s'apprécient pas puis finissent par s'aimer. Non. Là, c'est un film assez contemplatif sur comment trouver Charlie, sur l'architecture, sur la solitude et sur l'espoir.
C'est un film qui me parle et qui devrait parler à pas mal de monde. Parce que le héro est un webdesigner névrosé avec un petit air d'Alexandre Astier. Parce que l'héroïne n'est autre que Pilar López de Ayala. Parce que ce film poétique est soutenu avec brio par une bande son formidable.
Parce que j'en suis ressorti avec des étoiles dans les yeux.
17:12Endeavor ? J'adore !
C'est après une partie de Kahuna que mes testeuses et moi-même avons pu jouer à Endeavor. Donc juste un petit mot sur Kahuna, qui est un jeu uniquement deux joueurs dont le but est de contrôler des îles. A chaque tour, un joueur joue de zéro à cinq cartes et en tire une. Sur ces cartes sont nommées des îles. En jouant une carte, un joueur peut construire un pont à partir de l'île nommée. S'il détient la majorité des ponts, il devient maître de l'île et tous les ponts adverses joignant l'île disparaissent. Si un joueur joue deux cartes, il peut détruire le pont adverse correspondant et mettre le sien à sa place. Evidemment, il y a des effets de réaction en chaîne. Une fois toutes les cartes de la pioche tirées, on recommence. Deux fois. Le seul reproche adressable à ce jeu est que l'avantage pris sur la première manche n'a pour l'instant, en 3 parties, jamais été comblé. Ou alors je suis un très fin stratège...
Venons-en donc au plat de résistance, à Endeavor. Le principe est fort simple : une carte du monde avec des régions à explorer, un panneau par joueur avec des marqueurs. C'est pratiquement tout. Et ça va assez vite, puisqu'il n'y a que 7 tours de jeu. Lors de notre partie, seule une région fut ouverte. Un tour de jeu se réparti de la façon suivante : on construit un bâtiment (selon son marqueur de construction le bâtiment est plus ou moins complexe), puis vient la croissance, phase où de nouveaux habitants arrivent au port (nombre d'habitants selon le marqueur de culture), ensuite, vient les salaires permettant de replacer au port des habitants occupés dans un bâtiment (nombre d'habitants remplaçables selon le marqueur économique) et enfin le tour des actions, où à l'aide de ses bâtiments et des jetons d'action glanés en affrétant de la population, on effectue différentes choses : coloniser une ville (permettant de récupérer le jeton d'avancement d'un marqueur placé dessus... si on a deux villes reliées par une route, on récupère également le jeton sur la route), attaquer une ville déjà sous contrôle adverse, piocher une carte (pour peu que l'on dispose d'assez de villes conquises et d'un marqueur politique suffisant), affréter (ce qui permet d'aller ouvrir de nouvelles régions) et enfin payer (qui permet donc de rendre à nouveau disponible un bâtiment). A la fin de chaque tour de jeu, le premier joueur change (j'avais oublié cette petite subtilité lors de notre partie...).
A la fin des 7 tours, il ne reste plus qu'à compter le nombre de points de victoire en comptant les villes, routes, positions des marqueurs...
Evidemment, il vaut mieux veiller à avoir un développement homogène de ses marqueurs. Pour ceux qui trouveraient mon explication peu claire et qui préfèrent des vidéos, il y a (vidéo avec une voix... peu commune).
Voilà, au final je ne regrette donc aucun des jeux achetés (même si je n'ai toujours pas joué au Colons de Catane pour 2 joueurs).
Et sinon, j'ai un nouveau four (le challenge fut surtout de tenir une semaine sans four ni four micro-ondes).
Et j'ai acheté un concombre (j'ai d'ailleurs failli plagier ce post).
Et ça sera tout pour cette fois-ci.
16:42Let's play !
C'est suite à la lecture de ce post de Martin Vidberg que j'ai eu envie d'acquérir Endeavor. En me rendant dans la boutique spécialisée, je me suis rendu compte que Wii exceptée, je n'avais pas de jeux pour deux joueurs. Problèmes résolus.
Quant au dernier jeu (car non, ce n'est pas du vin), il s'agit du cadeau de mes 32 ans par mes amis.
Plus qu'un petit problème à résoudre : trouver des joueurs !
16:11Barcelona : Prim(av)era vista Attention, post unique sur mon premier séjour architecturalo-musical (ou musicalo-architectural, mais ça ne respecte pas la chronologie quotidienne) à Barcelone, donc long. Et pas de photos, la flemme. Sauf si grosse demande de mon lectorat (coucou maman) (jeu de mots en espagnol dans le titre, je me surpasse). Lire le post en intégralité...