Quelle est l'influence du hasard sur nos vies ? Tel pourrait être le sous-titre du dernier film de Woody Allen. Cette interrogation est omniprésente, et portée par le parallèle fait avec le tennis tout au long des 2h du métrage. L'introduction, avec une balle heurtant le filet et montant à la verticale, donne le ton : de sa retombée dépend le sort du match.
Le scénario est assez classique : un jeune irlandais issu de quartiers défavorisés (Chris) a réussi à s'extraire de ce milieu par le tennis. Mais le circuit professionnel ne correspondant pas à ses aspirations, il devient professeur de tennis. C'est ainsi qu'il rencontre un jeune aristocrate (Tom) avec qui il se lie d'amitié via une passion commune pour l'opéra. Chris séduit la soeur de Tom, qui lui offre des perspectives sociales plus qu'intéressantes. Mais Chris rencontre aussi Nola, la petite amie de Tom, et en tombe amoureux. S'en suit une lutte permanente entre l'amour passionnel et l'amour intéressé pour Chris...
L'un des points les plus intéressants de ce film, c'est que Woody Allen ne nie pas le fait qu'on puisse parvenir à ses fins par le travail. Il met en lumière comment la chance peut tout faire basculer en un instant, et comment ce qu'on aurait pu interpréter pour un manque de chance en devient finalement une. Cette vision de la société humaine semblable à des billes avançant seules et se faisant balayées (ou pas) d'un coup par le hasard m'a beaucoup plu. Presqu'autant que
Scarlett Johansson.