13/02/14
19:00 Angoulême 2014
Tradition de ce blog oblige, voici un bilan de cette cuvée Angoulême 2014, sans pass presse cette fois-ci. Tout comme les trois années précédentes, j'ai passé 2 jours sur le festival, mais cette fois-ci le vendredi et samedi. Honnêtement, je pensais y aller le dimanche, mais le post précédent vous aura fait comprendre la raison de ma non-venue ce jour-là. Encore une bonne moisson niveau dédicaces, record presque égalé.
La plus grosse surprise aura été l'affluence du vendredi, presque identique à celle d'un samedi (ce qui est plutôt inattendu, y compris pour les habitués).
Vous vous en souvenez, en 2012, j'avais regretté de ne pas avoir vu Vanyda lors de sa dédicace de L'immeuble d'en face. Revanche prise en entame du festival avec Un petit goût de noisette (une seule dédicace le vendredi), dernière création de la talentueuse (et jolie) auteure. Ce livre mêle de courtes histoires où les personnages s'entrecroisent d'une histoire sur l'autre. Chaque personne a sa couleur dominante. Au final un bien bel album, toujours aussi subtil. Vanyda a quelques autres projets, dont une histoire dans la veine de Marzi mais au Laos, sur une période de 30 ans et une sorte de suite en mode miroir de L'année du dragon intitulée L'année de la chèvre. J'ai hâte de pouvoir les lire.
Ensuite, un petit cadeau pour mon pôpa. Il m'avait pas mal parlé de cette BD au moment de Noël, l'occasion de lui faire plaisir.
Toujours chez Dargaud, cette fois-ci une dédicace de Marion Montaigne. Je l'avais déjà vue en 2010 et 2012. Cette fois-ci, c'est à la sociologie qu'elle s'essaye et c'est une nouvelle fois une réussite. Cependant, il semblerait que cet essai sera le dernier et qu'elle reviendra à des considérations plus scientifiques pour l'avenir (non pas que la sociologie ne soit pas une science, mais "c'est plus facile de travailler avec des gens qui n'existent plus au niveau de la véracité des dires et de la liberté de parole", en gros).
Autre nouveauté, Violette Nozière vilaine chérie, qui retrace un fait divers en France dans les années 30. Je ne le connaissais pas, mais le dessin de la bande dessinée me plaisait. Alors quand j'ai vu que les deux auteurs étaient sans grande file d'attente, j'en ai profité. Et Camille Benyamina est aussi ravissante que ses dessins, ce qui ne gâche rien.
En découvrant la sélection officielle d'Angoulême cette année, j'avais été fort surpris d'y constater l'absence d'Ardalén de Miguelanxo Prado. Sublime dessin, thème autour de la (perte de) mémoire très bien traité, il avait tout pour être sélectionné. Apparemment un des membres influent du jury était également très haut placé chez Casterman et a volontairement exclu le catalogue Casterman de la sélection afin qu'on ne l'accuse pas de favoritisme...
Toujours est-il que je souhaitais vivement rencontrer l'auteur (qui travaille sur un autre ouvrage dont j'ai oublié les détails) de cette petite merveille afin de recevoir une dédicace.
L'année dernière, Le singe de Hartlepool avait tellement séduit le public qu'obtenir une dédicace relevait presque de la gageure. Cette année, beaucoup moins de monde pour Jérémie Moreau. Bonne surprise, Wilfrid Lupano était également présent et pas débordé. L'occasion de lui faire dédicacer un autre très bon livre (mais nous y reviendrons dans la journée de samedi).
Le livre raconte l'histoire vraie d'un singe pendu en Angleterre par la population l'ayant pris pour un français. Ahurissant.
Vous vous en souvenez, j'avais déjà eu une dédicace de Fritz Haber en 2011. Un nouveau tome paru et c'est à nouveau l'occasion de redécouvrir cette fameuse technique de colorisation lors d'une nouvelle séance de dédicace. L'auteur souhaite finir "assez rapidement" cette série, d'ici... 5 ans !
Samedi, à nouveau beaucoup de public. Lorsque je pénètre dans Le monde des bulles, les tickets pour Blacksad sont déjà partis, une vingtaine de personnes font déjà la queue pour obtenir une dédicace d'Etienne Davodeau et c'est donc tout naturellement que je me rends à mon plan C, d'extrême justesse puisqu'une seule personne après moi aura le droit à une dédicace.
Il est 10h15, nous sommes déjà 18 à vouloir une dédicace de l'adaptation en BD du livre de Jean Teulé, Charly 9. Et ce n'est guère étonnant, tant l'adaptation est réussie. Il faut dire également que le sujet est fort intéressant, lui qui fut manipulé pour être à l'origine de la fameuse Saint Barthélémy. Richard Guérineau a désormais pour projet de s'attaquer au frère de Charly 9, Henri III.
Inaccessible le vendredi, c'est donc en fortement anticipant la queue (3ème position, 45 minutes d'anticipation) que j'ai pu avoir une dédicace de Rodguen, complétant la dédicace de Wilfrid Lupano de la veille. Il faut aussi avouer que la dédicace pour Mauvais genre était déjà complète (plus de 45 minutes avant l'horaire officiel, oui).
Ma révérence a été primé cette année à Angoulême, et c'est fort mérité. Cette chronique de personnages loosers et attachants (tirés d'anecdotes réelles) ne laisse pas indifférent.
La dédicace précédente ayant été finie à 13h (horaire de début de la séance de dédicace), je me suis un peu perdu dans mon planning. Mais j'ai finalement raccroché les wagons au bon moment pour faire dédicacer Le printemps des arabes en même temps que je faisais la queue pour Tsunami.
Le printemps des arabes est un ouvrage "de commande". Le scénario (très factuel) retrace en fait les grands chamboulements survenus ces derniers mois en Tunisie, Egypte... Il est signé Jean-Pierre Filiu, spécialiste français du monde arabe. Le dessin est assuré par le très sympathique Cyrille Pomès. La dédicace représente le leader du mouvement de contestation marocain.
Tsunami est un (beau) cadeau de Noël. Les dessins sont superbes et l'histoire de ce frère parti à la rencontre de sa soeur disparue en Indonésie alors qu'elle était partie en mission humanitaire en Indonésie après le tsunami de 2004 est un habile moyen d'effectuer des avant/après et de montrer la beauté des paysages indonésiens. Le dessinateur, Jean-Denis Pendanx n'a jamais mis les pieds en Indonésie mais en Malaisie (c'est à côté) et a travaillé à partir des photos du scénariste, Stéphane Piatzszek. Jean-Denis Pendanx travaille sur un autre album (un diptyque ?) toujours dans cette région du monde. Ce qui nous promet encore de bien belles aquarelles.
Encore une dédicace d'un auteur que j'avais déjà vu en 2009, en l'occurrence Nicolas Wild. Alors que tout le monde attendait un Kaboul Disco 3 (qui est en préparation mais sera écrit à deux, dans un style un peu différent), Nicolas Wild a surpris en sortant Ainsi se tut Zarathoustra. L'appel de l'aventure a de nouveau sonné puisque l'auteur est parti notamment en Argentine depuis. Peut-être un futur album ?
Dominique A, c'est à la toute fin des années 90 que je l'ai pour la première fois entendu, grâce à Claiwette. C'est grâce à lui que j'ai rencontré ma compagne. Autant dire qu'il a un peu une place à part dans les chanteurs français pour moi. Et pas que pour moi, puisqu'il a fait l'objet d'une bande dessinée. C'est donc tout naturellement que j'ai voulu me la faire dédicacer. La dédicace est mieux comprise en ayant lu l'énigmatique album : mais qui pourrait bien en vouloir à Dominique A ?!
Quand la critique encense deux auteurs de livres pour enfants (Petit Poilu) qui s'essayent à parler de l'adolescence, quand la file d'attente est vide, ça donne cette dédicace. A noter un essai de dessin avec "petits traits" pour Pierre Bailly.
Après l'exposition sur Philippe Squarzoni (Saison brune) l'année dernière, cette année c'était Etienne Davodeau qui avait les honneurs d'une exposition (mis en avant des albums Un homme est mort, Les ignorants et Le chien qui louche) avec en prime... le vrai Chien qui louche !
Evidemment, tous les livres mentionnés ici sont de chaudes recommandations de lecture (même Le muret que je n'ai pas encore lu). Je ne patiente pas quelques heures juste pour le plaisir, mais parce que ces livres m'ont plu assez pour souhaiter échanger (voire ré-échanger) avec l'auteur.
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