01/02/12
22:40 Angoulême 2012
C'est devenu une sorte de tradition de ce blog, à chaque mois de février, un bilan d'Angoulême. Tout comme l'année dernière, j'ai passé 2 jours sur le festival, samedi et dimanche. Et je me débrouille de mieux en mieux, en témoigne le nombre de dédicaces glanées. Quand on pense que je n'achète régulièrement des BDs depuis 2005...
On commence avec un jeune auteur, aperçu dans Les autres gens (le Plus belle la vie des amateurs de BDs). Je n'ai pas encore eu le temps de finir de lire ce livre, mais les pages lues en attendant mon tour m'ont convaincu, c'est du bon.
Petit passage ensuite au Nouveau Monde, lieu des éditeurs moins connus. Et joie de recevoir une nouvelle dédicace (après celle de 2011) de Michel Rabagliati pour sa série Paul. D'ailleurs une adaptation en film de Paul à Québec est prévue, avec l'auteur en co-scénariste.
Enfin libre m'avait gratifié l'année dernière d'une dédicace vraiment chouette. C'est donc avec plaisir que j'y suis retourné cette année, pour une BD pas encore lue. Malheureusement on lit mal sur la dédicace, le texte est "Mais il faut arrêter ça tout de suite !", "Ca doit être Jean-Michel qui s'est trompé lors de la mise en prod", le site affichant "Il faut sauver le FC Sochaux" avec un bouton "J'aime". J'ai une nouvelle fois beaucoup ri. Seul regret, le manque de mise en couleur, présente l'année dernière... Mais beaucoup de monde ce samedi-là, ceci expliquant cela.
Fraise et Chocolat est une bande dessinée à fort contenu sexuel. J'avoue avoir été curieux de voir l'auteure en chair (et en os). Personnellement, je préfère le tome 2, plus introspectif. Il n'empêche que j'ai été ravi d'échanger quelques mots avec Aurélia Aurita.
Le fauve d'or de l'année dernière fut attribué à Manuele Fior pour Cinq mille kilomètres par seconde. Ne l'ayant pas lu avant l'annonce de son prix, je me le suis procuré. Et j'ai beaucoup aimé. Donc quand j'ai su que l'auteur était en dédicace, j'ai pris mon exemplaire dans mon sac. Hélas, la dédicace juste avant moi a largement ma faveur. Tant pis.
Enrique Fernandez est un de mes auteurs préférés. J'ai d'ailleurs offert de nombreux tomes de L'ile sans sourire, une de ses précédentes BDs. Du coup, j'ai fait la queue avant tout le monde histoire d'assurer ma dédicace, pour Aurore, son dernier opus, qui conserve cet aspect conte philosophie et ce découpage cinématographique. Le monsieur ayant été animateur chez Disney, ça s'explique...
Qui ne connait pas Martin Vidberg ? Après une pub TV pour des assurances, son blog sur Le Monde.fr "L'actu en patates" fait un carton. C'est d'ailleurs la version reliée qui lui valait sa présence sur le site cette année. Ne l'ayant pas vu en 2007 lors de son précédent passage, je me suis retrouvé en tête de file afin d'avoir ma dédicace. J'ai donc parlé de Sochaux, du Doubs, des transports et de l'éducation nationale... et j'ai oublié de le remercier pour avoir conseillé Endeavor sur son blog !
La balade de Yaya est un projet franco-chinois de fort belle facture. Au scénario prenant s'ajoutent des dessins splendides qui ne sont pas sans rappeler le Studio Ghibli. L'éditeur avait profité de la nomination de la série dans la catégorie jeunesse pour installer une yourte sur une place angoumoisine. Et c'est avec plaisir que j'ai pu obtenir sur le tome 4 sorti en avant première les dédicaces des scénaristes et du dessinateur.
A la fin de la journée de samedi, j'ai acheté l'intégrale de L'immeuble d'en face que j'avais adoré lorsqu'on me l'avait prêté. Je n'avais qu'à venir le récupérer le dimanche matin avec une dédicace de l'auteure, Vanyda, incluse. Malheureusement une migraine m'a cloué au lit 1h30 de plus que prévu, me faisant presque abandonner l'idée de venir au festival. Et puis il y avait les potes à emmener, cette dédicace à récupérer... Le seul regret de cette dédicace, finalement, ce fut de ne pas assister à sa création.
Comme son nom l'indique, Les peuples oubliés parle d'une civilisation perdue, découverte par hasard par un aventurier... L'histoire est très chouette, mais le plus marquant dans ce livre reste le dessin, superbe. Encore une fois premier de la file d'attente, j'ai pu admirer les techniques utilisées, alliant billes de plomb, sortes de grelots pour les motifs, gomme...
La dédicace suivante m'était passée sous le nez à Bordeaux, étant retenu au boulot. Du coup, ayant vu la queue samedi, j'ai opté pour une attente avant l'horaire de la dédicace qui s'est révélée payante puisque premier de file. Quant au livre, il retrace la vie du père du scénariste, espagnol épris de liberté ayant connu le régime franquiste. L'histoire est instructive et très poignante, j'ai été surpris qu'il ne soit pas primé.
Sibylline est la scénariste talentueuse de Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret. Cette fois-ci, c'est sur un moment très personnel qu'elle écrit : son passage en hôpital psychiatrique. J'ai lu ce livre en attendant (encore une fois en premier) la dessinatrice, Natacha Sicaud. Assez fort en émotions et instructif, le livre se dévore. J'ai eu la chance de pouvoir échanger quelques mots avec Sibylline, mais j'avoue que la lecture m'avait assez marqué pour ne pas trop savoir quoi dire.
Beaucoup plus léger, Un an sans internet est une joyeuse histoire documentaire fictive, montrant à quel point internet est devenu indispensable. Pas mal de passage faisant sourire, voire plus, un bon divertissement.
J'avais déjà eu une dédicace de Guillaume Long, en 2009. Cette fois-ci, c'est pour son livre issu de son blog A boire et à manger hébergé sur Le Monde.fr qu'il était de retour. Et comment rater une dédicace de l'homme qui vous fait acheter des aubergines parce que vous savez enfin comment les préparer ? Guillaume Long étant franc-comtois, j'ai évidement parlé de Sochaux.
Quoi de mieux pour clore un festival qu'une des dernières dédicaces de Boulet ? J'avoue ne pas trouver... Le thème demandé était "souvenir d'enfance en Bourgogne", petit clin d'oeil à une personne qui se reconnaîtra.
Evidemment, tous ces livres sont de chaudes recommandations de lecture. Je ne patiente pas quelques heures juste pour le plaisir, mais parce que ces livres m'ont plu assez pour souhaiter échanger avec l'auteur. J'ai même eu le temps d'aller voir le musée de la BD avec des commentaires et quelques pièces de la collection d'Art Spiegelman, président du jury de cette édition. Bref, une très bonne édition encore cette année, malgré l'absence de Dupuis.
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