06/08/06
20:29 Les personnes pas mal sont en rouge et blanc
Si vous avez saisi le jeu de mot capillotracté, vous savez que je me suis rendu à Bayonne ce dimanche et qu'il est tant pour vous d'aller consulter un psychanalyste. Mais là n'est pas la question. Résumé d'une petite journée en pays Basque.
Tout commence par un réveil. Et c'est dur, à 7h du matin, un dimanche, de se motiver, surtout quand le lever pour aller au boulot se fait après 9h. Mais la raison est bonne : le train part à 8h25 de Bordeaux, arrive à 10h30 à Bayonne, et à 11h00 se tient au Trinquet Moderne la Finale des Masters de Pelote Basque à main nue (excusez du peu). Après avoir marché 30 minutes jusqu’à la gare ("ah ben merde, les trams passent trop tard !") un achat de l’Equipe et un compostage plus tard, me voilà dans le TER. C’est là que je rencontre Myriam, qui semble aussi paumée que moi, et c’est donc à deux que nous changeons de voiture à la première gare rencontrée ("voiture de tête pour Bayonne, voiture de queue pour Tarbes", mais personne pour dire quelle voiture est laquelle...).
Bref, arrivée à 10h30, petit achat de sandwich et départ pour le trinquet. Celui que je supposais être le "trinquet moderne" était en fait le "trinquet Saint André", transformé en bar et fermé aux visites. Bien, bien, bien. J’apprends également que le trinquet moderne est assez loin, qu’il faut des billets pour pouvoir entrer, que là c’est mort. Bon. Je me rabats donc sur la Messe des Bandas animée par l’Harmonie Bayonnaise et les Chorales Paroissiales à l’Eglise St André. S’en suit le Défilé Officiel : depuis la place Paul Bert jusqu’à la place de la Liberté, en passant par les rues du Grand Bayonne. Je continue d’explorer la ville, assistant à des chorales basques semi-improvisées et je constate que Bayonne est assez petite. J’en profite pour observer les gens autour de moi : habillés de blanc, ceinture ou écharpe rouge, foulard noué autour du cou rouge, c’est une image d’Epinal que j’ai devant mes yeux. Image attablée et buvant plus que mangeant, au son des Bandas qui passent dans les rues. L’ambiance est bon enfant (normal chez ces gens-là, tsoin) même si l’on sent la fin des festivités. Il faut dire que les fêtes ont commencé le mercredi, et que les nombreuses traces de feutres sur les vêtements ou les corps témoignent de jours précédents agités.
Pour ma part, arrivé 15h, j’ai fait le tour. Aussi bien de Bayonne que ce que peut être le gros des fêtes. Je m’allonge donc une bonne heure histoire de récupérer de cette matinée difficile. A 16h, je me dirige vers le pont St Esprit afin d’assister au "Paquito Lagunak" (organisé par l’Association Basoko Lagunak). Il s’agit de la 3ème édition du plus grand "Paquito Chocolatero" du monde. Bon là, vous vous demandez ce qu’est un "Paquito Chocolatero", sauf si vous êtes basque, et là j’espère ne pas vous avoir offensé dans ce texte. Bref, un Paquito c’est des gens assis les uns à la suite des autres, et qui vont d’avant en arrière, sur une musique de circonstance (non, pas "si tu avances quand je recule"...). Le mouvement est supposé rappeler les gestes du taureau. Personnellement j’ai plutôt pensé à des rameurs, mais bon. Le plus important est que le record de l’année précédente est tombé, avec 1701 mètres et plus de 5100 personnes mobilisées. Les basques sont surprenants.
C’est ainsi que s’achève la fête pour moi, puisque mon train arrivait en gare peu de temps après. Nul doute qu’en petit comité, avec les danses folkloriques basques et un peu de boisson, l’ambiance est tout autre. Peut-être un début de réponse l’année prochaine.
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