11/06/04
11:10 Yesterday
Bilan de la journée d'hier, date de ma soutenance de DESS. Post long, vous êtes prévenus.
Le réveil ne se fait pas sans mal. La nuit fut courte et agitée. Le stress, la chaleur, et un peu de la pizza mangée avec Granolin qui m'est restée sur le ventre. C'est d'ailleurs ce dernier qui vient me réveiller en toquant à la porte : j'avais oublié de mettre mon portable en mode réveil.
Douché, habillé, et le départ. Pas besoin de chercher à manger quoi que ça soit. Mon ventre me fait comprendre que ça ne passera pas. Finalement, j'aurai préféré passer à 9h plutôt qu'à 11, j'aurai plus vite été débarrassé.
Arrivée sur la Fac et retrouvailles avec (presque) tous mes camarades. Etrange sensation de se dire qu'on se voit sans doute pour la dernière fois, qu'on a passé presque autant de temps ensemble que loin les uns des autres, durant cette année scolaire qui touche à son terme. Le temps d'échanger quelques anecdotes, nouvelles et souvenirs que le jury nous rappelle à l'ordre : on attendra pour fêter ces moments en commun, dans l'immédiat, il faut franchir la dernière étape vers la fin de la vie estudiantine.
Les soutenances se succèdent. L'angoisse et le stress montent. Difficile de contrôler son émoi en interne, et pourtant, rien ne transparaît à l'extérieur. Certains se montrent presque envieux devant tant de flegme et de self-control. S'ils savaient... Mon heure approche...
Me voici face au jury. Je viens juste de penser à donner un rapport de stage à un des membres de la commission, celui-là même qui m'avait demandé la veille de ne pas être trop nonchalant. Je me jette à l'eau. Ca commence plutôt mal, je ne peux pas m'empêcher de faire quelques blagues et autres piques pseudo humoristiques. Je corrige le tir au moment où je rentre dans le vif du sujet. La présentation finie, vient le temps des questions. Bien aidé par un tuteur omniprésent et ardent défenseur de notre travail. Dans l'ensemble, ça se passe plutôt bien. Oh, moins que pour mon camarade de stage, qui a réalisé un véritable perfect. On était pas loin de voir s'afficher please finish them en lettres de sang sur le tableau blanc, destiné à abréger les souffrances d'un jury ne sachant plus comment féliciter le travail accompli. Merci, vous pouvez nous laisser délibérer seuls. Voilà, c'est fini. Dernière formalité avant les vacances. Dernière ? Non, la présence aux autres soutenances de la journée est indispensable.
Mais pour l'heure, direction la cafétéria. Sandwichs à moitié avalé, le stress n'étant pas encore retombé, c'est le moment de se raconter les divers déboires qui ont émaillés ces quatre longs mois sans se voir. Plus je suis avec eux et plus leur absence durant les mois écoulés se fait jour. Comment ai-je pu tenir ? Mais le regard attristé d'un de mes plus proches camarades me tire de mes pensées. L'autre jury ne fait pas dans la dentelle, et prend un sournois plaisir à allumer toute soutenance. Ils se sont lâchés sur son cas. Connaissant les membres composant ledit jury, le contraire eut été étonnant. Le pauvre. Il fait vraiment peine à voir, avec ses interrogations pour se lancer dans une nouvelle carrière de... médecin ?!
Les autres soutenances me confirment les rumeurs. L'autre jury fait plus dans la mise à mort que dans l'appréciation qualitative d'une présentation orale. Les remarques assassinent fusent, et si la victime a le malheur de tenter de se défendre, une autre salve part aussitôt refroidir ses velléité de plaidoyer. Heureusement que je suis passé, et avec l'autre jury.
Fin des soutenances. On ne peut décemment pas partir chacun de son côté. Alors, on fait quoi ? Après multiples tergiversations, bar (histoire de boucler la boucle ?!) puis restaurant sont choisis. La fin de la journée se passe dans l'hilarité générale. Le plaisir de se revoir, le besoin de décompresser, les conditions étaient réunies. Et la soirée fut belle. Tellement, qu'elle se renouvellera demain soir. Après une journée de travail, car, paradoxalement, mes études sont finies mais pas mon stage pourtant inclus dans celles-ci. Mais j'aurai bien le loisir de pester plus tard, car en ce moment, all my troubles seem so far away...
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