01/06/11
16:11 Barcelona : Prim(av)era vista
Attention, post unique sur mon premier séjour architecturalo-musical (ou musicalo-architectural, mais ça ne respecte pas la chronologie quotidienne) à Barcelone, donc long. Et pas de photos, la flemme. Sauf si grosse demande de mon lectorat (coucou maman) (jeu de mots en espagnol dans le titre, je me surpasse).
C'est sur un départ à la dernière minute que j'ai quitté ce blog. Conséquence logique, j'ai dû courir pour prendre le train. Et donc ne pas prendre à manger avant de monter dans le TGV.
Fatalement, j'ai dû constater que les tarifs restaient exorbitant dans le train : 10€ pour un croque-monsieur, un yaourt à la vanille et une petite bouteille d'eau. Heureusement que mon croque-monsieur a été oublié dans le four, entrainant une nouvelle cuisson et le don d'un café histoire de rendre la note moins salée...
Pas grand chose à signaler sur l'arrivée à Paris, passons donc en mode chronologique visible.
Mercredi :
Départ à Orly, arrivée à Barcelone avec littlesa. Un trajet extrêmement court, surtout si on prend la peine de dormir pendant une grosse heure.
S'en suis un petit trajet en bus jusqu'à la Plaça Catalunya, place (assez) centrale de Barcelone et occupée par une foule. Après recherches ultérieures, il s'agit d'Indignados. J'en reparlerai.
Une fois les affaires posées à l'hôtel (le second réservé, le premier nous ayant finalement jeté pour cause de travaux), direction LE lieu incontournable du français en voyage à l'étranger : le Burger King. Et découverte assez horrible : mon téléphone ne capte aucun réseau. Rien. Nada. Le drame. Parce que détail amusant : nous sommes deux pour une chambre d'hôtel qui ne dispose que d'un jeu de clés. Donc soit on a un moyen de communication, soit on ne se perd pas. La seconde hypothèse étant quelque peu utopiste, mon premier achat espagnol est donc celui-ci. Notez la couleur turquoise qui est hyper à la mode à Barcelone cet été. Conclusion, je me retrouve avec un portable français inexploitable en Espagne et un portable espagnol fabriqué par une compagnie française sur un réseau Orange détenu par des français utilisable uniquement en Espagne. Vive l'Europe.
Petite anecdote, il a fallu une heure pour qu'on récupère l'avance faite sur le premier hôtel réservé. A ce stade, difficile de ne pas se dire que Barcelone ne m'aime pas.
Une fois les formalités liées à toute arrivée dans un nouveau lieu effectuées, direction le Poble Espanyol, très joli village reprenant les principales architectures des différentes régions espagnoles créé pour l'exposition universelle de 1929, afin de prendre possession du bracelet et de la carte d'entrée à Primavera ainsi que de découvrir le lieu. C'est un peu un résumé symbolique du séjour : découverte et musique. Cette dernière étant moyennement convaincante, direction la vieille ville et les quartiers Barri Gotic et El Born afin de manger des pintxos (un genre de gros tapas) (non, je ne mets pas le lien vers wikipedia, vous êtes de grands lecteurs) (bon, ok, pour toi maman). Et enfin, retour à l'hôtel pour récupérer un peu avant de folles journées.
Jeudi :
Découverte de Barcelone par un petit parc pas très connu (?), le Parc del Laberint d'Horta. Particularité du lieu, en plus de son hotspot WiFi et de sa verdure chatoyante, un labyrinthe composé de haies de cyprès. Evidemment, je m'y suis perdu. Endroit très plaisant, notamment grâce à l'ombre des arbres. Oui, à Barcelone, il fait beau et chaud.
Ensuite, une valeur sûre, un incontournable, un Monument avec un grand M : la Sagrada Familia. Cette cathédrale, oeuvre finale de Gaudi, se visite malgré le fait qu'elle soit toujours en construction. Par chance, la partie intérieure venait juste d'être finalisée et donc ouverte. Oui, je suis cet être merveilleux qui se retrouve aux bons endroits aux bons moments totalement par hasard (par exemple à quelques heures de route de New York le soir de l'élection d'Obama ou... d'autres exemples à venir dans ce récit). C'est grand, immensément grand. C'est démesuré, c'est un souci du détail et de la symbolique qui vire à la folie. C'est génial. C'est Gaudi.
Un achat de mugs et un Burger King plus tard, il est temps de rejoindre le festival. Celui-ci est situé à l'arrêt de tram "Forum". L'occasion de voir une curiosité architecturale : un bâtiment triangulaire conçu de telle façon qu'on ne voit qu'un seul de ses côtés lorsque l'on marche dans la rue. Effet saisissant.
Concernant le festival, première surprise : il n'y a pas d'herbe, pas de terre, c'est entièrement bétonné. Grande première pour moi. De plus, une scène est en fait un auditorium limité en nombre de places, donc il faut faire une queue d'une petite heure pour être certain de pouvoir y rentrer. Et le site est grand, puisque de cette scène à la scène située à l'opposé, il faut compter 15 minutes de marche.
Deuxième surprise : la carte remise la veille servant à valider nos entrées-sorties et à payer les boissons ne peut servir aux stands de boissons. Apparemment serait en faute le terminal utilisé dans les stands, un certain... ipad. Je ne dirai rien de plus. Heureusement, il était possible de se faire rembourser.
Troisième surprise : la programmation commence à 16h-17h (logique), mais la tête d'affiche du jour, Les Flaming Lips, sont programmés à... 2h15. Et il n'y a pas d'horaires de fin de concert, seulement celui de début. Franchement nul.
Sur ce premier jour, entendu de près ou de loin des groupes suivants : Big Boï, Connan Mockasin, The Walkmen, Interpol et The Flaming Lips. Les deux premiers assez bof, les trois suivant allant crescendo dans mon appréciation.
C'est sur la chanson de rappel des Flaming Lips que l'on quitte le site... Do you realiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiize... qu'il n'y a plus de navettes festival (nombre de places limitées) et plus de métro ? Du coup, attente et retour en bus de nuit, entassés comme pas permis, à 5h du matin. Moment idéal pour traverser la Plaça Catalunya et ses Indignados assoupis et se rendre compte de la parfaite organisation du lieu (centre de soin, bibliothèque...). C'est vraiment bluffant.
Vendredi :
Notre hôtel étant situé au sud de la Plaça Catalunya, il est à côté d'un petit marché fort sympathique : le Mercat de San Josep. L'occasion de siroter de délicieux jus de fruits et de prendre des barquettes de fruits en salade à des prix défiant toute concurrence : 4€ le tout. Oui, maman, j'ai mangé des fruits, pas que du Burger King.
Ensuite, départ pour le fameux Parc Güell. Après l'ascension d'une rue San Franciscaine, arrivée sur le parc et surprise : pas de vertes pelouses comme je l'avais imaginé et vu la veille au Laberint de Horta, mais des chemins de terre poussiéreux et des cactus et autres arbres faisant penser à un décor désertique. Un peu déstabilisé, je commence par prendre de la hauteur via le Calvario (ou Colina de las Tres Cruces), où j'y découvre une magnifique vue sur Barcelone et un clone d'Elvis hispanisant dans les oreilles. De là, descente vers la place centrale et les fameux bancs aperçus dans L'auberge espagnole. Descente encore une fois pour tomber sur la salle des piliers soutenant la place, ayant des allures de décor de film d'Astérix. Puis passage par une voute en forme de vague et arrivée à l'entrée principale du parc, avec ses deux maisons ressemblant à celle d'Hansel et Gretel, son escalier avec sa fontaine-dragon menant à la salle des piliers. C'est beau. C'est envoutant et c'est vraiment dommage que le projet n'aie pas pu se finir.
Puis c'est le moment de la deuxième journée dans la journée avec l'arrivée sur le festival. Au menu du soir : The National, Belle & Sebastian et un peu de Pulp (la fatigue hâtant le retour en bus de nuit). De très bons concerts.
Samedi :
Comme le samedi est une grosse journée de festival, la journée tourisme fut assez réduite. Toutefois, un Churros con chocolate, une promenade dans El Born, un achat de fuet au Mercat Santa Caterina et la rencontre fort agréable de Melocotoncito furent au programme. De quoi penser que toutes les personnes ayant "salt" dans leur nom de domaine sont charmantes.
D'un point de vue festival, ça débute fort avec John Cale & Band + BCN216 dans l'auditorium. Ensuite, grosse marche jusqu'à la scène située à l'opposé où joue Warpaint, toujours aussi bon (et trop court). Pause repas, et là, LE dilemme : comme je suis cet être merveilleux qui se retrouve aux bons endroits aux bons moments totalement par hasard, je suis à Barcelone LE jour de la finale de la Ligue des Champions où joue le Barça. Malheureusement, les programmateurs n'ont pas trouvé mieux que de faire jouer Mercury Rev, groupe découvert lors d'une Black Session en 2001 via Izo au même moment. Et donc de faire jouer Mercury Rev à l'auditorium (15 minutes de marche + 45 minutes d'attente pour être sûr d'avoir une place) pendant la retransmission du match sur la scène où était Warpaint. Super. Finale à 20h45. Mercury Rev à 21h30. Finale du Barça à Barcelone contre concert du groupe que j'attends de voir en concert depuis 10 ans. Arg.
Finalement, je choisis de ne pas choisir. De voir le coup d'envoi du match, de miser sur des prolongations et de partir voir Mercury Rev. Ces derniers commencent à jouer avec 10 minutes de retard et l'album Deserter's song, qui n'est pas mon préféré. Du coup, je pars au bout de 30 minutes voir la fin du match. Manque de chance, il ne reste plus que 10 minutes, le match est plié et Barcelone se contente de gagner du temps. Ce que j'ai horreur de voir : cette équipe est formidable et n'a qu'un seul défaut, celui-ci. Bref, victoire du Barça, euphorie dans le festival où la moitié des festivaliers présents sur la scène retransmettant le match exultent.Pour ma part, je ne me sens pas très concerné. Content de la victoire, mais pas impliqué. N'ayant pas vibré pendant la rencontre, je ne suis pas dans la même ambiance.
Enfin, concert de PJ Harvey et retour, cette fois-ci en métro.
A côté de l'hôtel, depuis les Ramblas, la Plaça Catalunya et les zones alentours nous parviennent les cris de joie des supporters en liesse. Je vais donc voir rapidement et constate que ça ressemble beaucoup à une victoire de la France en 98 (pour vous donner une idée) en plus organisé. Impossible de savoir si les Indignados qui avaient été chassés de la Plaça Catalunya le matin même et revenus plus nombreux après une manifestation dans l'après-midi étaient toujours présents le soir.
Dimanche :
Dernière journée à Barcelone et donc bouchées doubles. En l'absence de festival, visite uniquement culturelle avec la Casa Mila (autrement nommée La Perdera). Cette bâtisse est ultra-connue, notamment pour ses cheminées à tête de chevaliers. La visiter est un régal tant l'exposition sur Gaudi est intéressante et explicative. Grâce aux informations présentes, je découvre des choses sur les lieux précédemment visités. Je conseillerai du coup presque la visite de La Perdera avant toute autre construction de Gaudi dans Barcelone.
Un dernier Burger King à emporter et c'est le retour sur Paris.
Après avoir raté une finale de foot, quoi de mieux pour s'en remettre que de voir un multiplex de la dernière journée du championnat dans un bar avec Flaky ?
Lundi :
Un excellent restaurant japonais (Aki, pour ne pas le nommer) et retour à Bordeaux. Histoire de rester dans une ambiance festive, petit pub avec jeux (Shabadabada et Munchkin).
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