01/02/17
00:13 Un peu de lecture SF ? Un peu de lecture SF !
4 livres de SF lus ces derniers mois, tous adorés et donc fortement conseillés.
4ème de couverture : Tout commence avec le souvenir d'un cordon de lampe qui n'existe pas. La plupart des gens se disent "c'est bizarre" et passent outre. Pas Philip K. Dick. Pour lui, c'est le début d'un doute incessant : sommes-nous vraiment réels ? Vivants ou bien morts ? L'existence de l'écrivain sera guidée par ces retournements, tour à tour époux modèle, grand psychotique, fervent catholique, junkie... Emmanuel Carrère est né en 1957 à Paris. Prix Renaudot 2011 pour Limonov, il est également l'auteur de La Moustache, La Classe de neige (prix Femina 1995), L'Adversaire, Un roman russe, D'autres vies que la mienne et Le Royaume.
Mon avis : comme vous devez sûrement déjà le savoir, je suis un grand fan de P.K. Dick. Un livre retraçant sa vie en y mêlant son oeuvre et écrit de façon dickienne, je ne pouvais que m'y intéresser. Et je n'ai pas été déçu. Alors certes, il vaut mieux connaitre un peu l'oeuvre et l'auteur pour savourer pleinement ce roman mais ne serait-ce pas un excellent prétexte pour s'y intéresser dans le cas où vous ne le connaitriez pas ?
4ème de couverture : En 2119, dans les Etats-Unis de la Terre, les répliquants s'entretuent dans des crises de folie meurtrière, tandis qu'une force anonyme tente de prendre le contrôle des archives centrales pour manipuler l'humanité. Bruna Husky, une répliquante, mène l'enquête à la fois sur ces meurtres et sur elle-même, avec l'aide de marginaux et d'aliens.
Mon avis : répliquant ce terme ne vous est pas inconnu si vous avez lu Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (aussi dénommé en France depuis 1982 par Blade runner). Et là, vous vous dites : quoi, une sorte de suite d'un des chefs d'oeuvre de Dick écrit par un autre auteur ? Ca sent la magouille commerciale. Vous avez tort, pour deux raisons : tout d'abord, ce n'est pas une suite. C'est un univers assez proche mais différent. Les clins d’œil sont nombreux et ferons sourire à la lecture. Ensuite, c'est un excellent roman, qui reprend les codes de l'univers mais qui amène d'autres thématiques. J'étais peu convaincu, j'ai fini le livre enchanté.
4ème de couverture : Bruna Husky, la rep de combat des Larmes sous la pluie, n’a pas le moral. Les humains l’énervent, avec leur vie à rallonge, alors que chaque seconde la rapproche de l’heure de sa mort. Au cours d’un voyage dans le District Zéro, à la suite d’une altercation, elle recueille un peu malgré elle une fillette à moitié sauvage, obstinée et difficile, Gabi. Très vite, sur la foi d’un mot mystérieux, elle se retrouve embarquée dans une sombre affaire de poubelles atomiques aux confins du monde connu, dans une zone où règne une guerre permanente. L’enquête la mène sur la planète de Labari, dominée par la religion et le mépris pour les femmes. Elle est accompagnée dans son aventure par un “tripoteur” séduisant autant qu’inquiétant et d’une jeune réplicante née de la même matrice industrielle qu’elle, Clara Husky, son portrait craché. Cet alter ego plus jeune va la pousser à s’interroger sur son humanité et son destin. Entourée par ses vieux amis, Yiannis l’archiviste, qui change d’humeur toutes les cinq secondes à cause de sa pompe à endorphines, Bartolo le boubi collant et goulu ; jouant les intermittences du coeur avec l’inspecteur Lizard, toujours là pour lui sauver la vie mais jamais pour lui déclarer sa flamme, Bruna Husky est une survivante qui se débat entre l’indépendance totale et un besoin d’affection désespéré, un animal sauvage prisonnier de sa courte vie. Rosa Montero construit des mondes extraordinaires, étranges et cohérents, avec une maestria de conteuse hors pair. Elle écrit tout à la fois un roman d’aventures politique et écologique, un thriller futuriste, une réflexion sur la création littéraire, une métaphore sur le poids de la vie et l’obscurité de la mort… Et rappelle l’urgence de vivre et d’aimer quel que soit le monde qui nous est dévolu. Rosa Montero est née à Madrid et a étudié la psychologie et le journalisme. Elle travaille depuis 1976 au journal El País. Elle a remporté différents prix littéraires et publié de nombreux romans, des essais et des biographies. Elle est l’auteur de romans à grand succès traduits dans de nombreuses langues, parmi lesquels La Fille du cannibale (prix Primavera et best-seller en Espagne), Le Roi transparent, Instructions pour sauver le monde et L’Idée ridicule de ne plus jamais te revoir.
Mon avis : en ayant fini le premier tome enchanté, je me suis évidemment précipité sur la suite des aventures de Bruna Husky. Je n'ai pas été déçu. Tout est encore une fois bien ficelé, l'apport d'un élément important du récit correspondant à notre actualité (dont je n'étais toutefois pas au courant) ancre le livre dans un futur plausible (et peu enviable). Du coup j'attends le troisième tome avec impatience.
4ème de couverture : Perry Bunt aurait voulu réussir à Hollywood ; il a même failli le faire, autrefois. Proche de la quarantaine, il enseigne désormais l’art du scénario à de jeunes étudiants spectaculairement agaçants. Mais il y a Amanda. La si ravissante, si inaccessible Amanda Mundo. Un jour, n’y tenant plus, Perry décide de lui rendre une visite surprise à son soi-disant travail. Soudain, il comprend pourquoi sa beauté lui semblait légèrement « inhumaine ». Bienvenue chez Galaxy Entertainment ! Vous ne le saviez évidemment pas, mais la Terre est depuis longtemps le théâtre de l’un des programmes de télé-réalité les plus populaires de la galaxie. Partout dans le cosmos, on se régale des mésaventures des terriens, ces êtres primitifs et arrogants qui, à force de guerres, de pollution et de décisions irrationnelles s’approchent chaque année un peu plus de l’autodestruction. Sauf que les spectateurs commencent à se lasser. L’audience est en berne, ces derniers temps. A tel point que les producteurs ont décidé d’arrêter les frais. Désireux de finir en beauté, ils nous ont concocté un dernier épisode de folie : la fin du monde, rien de moins. Et c’est pour dans trois semaines. Jay Martel vit à Los Angeles. Il est scénariste, dramaturge et journaliste. Prime Time est son premier roman.
Mon avis : de la SF drôle, intelligente, grinçante et captivante. Tout ça dans un livre d'un peu moins de 500 pages. Un régal.
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