19:26Je ne tiens plus l'alcool Post anti-daté pour les besoins de la cause
Le paysage défile devant moi, flou. Peut-être est-ce dû à l'alcool. Peut-être à la vitesse. Je ne reconnais rien, je me laisse guider, porter. Le train est en route et je ne sais pas quand il s’arrêtera, ni même s'il s’arrêtera. D'ailleurs, je ne sais pas s'il s'agit d'un TGV ou d'un simple TER. Tout ce que je sais, c'est qu'il va trop vite pour que mes yeux puissent fixer le paysage. A moins que ça ne soit l'alcool ?
Il n'y a pas si longtemps, j'étais sur le quai. Un quai que je connais par coeur. L'emplacement des bancs où s'asseoir entre amis, des distributeurs qui vous font de l'oeil, des poubelles pour garder le quai propre. Des semaines, des mois voire des années sur ce bon vieux quai. Alors oui, il n'allait nulle part, mais il était rassurant. Il était quotidien. Il était routinier.
Et puis un train est passé, une main s'est tendue et me voilà parti loin du quai. Pour aller où, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est qu'il me reste l'ivresse du voyage à accomplir. Et on verra bien plus tard pour la suite.
Je possède maintenant pas mal de BDs. Il faut dire qu'à raison d'environ 3 par semaine depuis plus de 5 ans, mes étagères se sont assez vite retrouvées pleines. A un moment, j'ai songé à convertir ce blog en un blog de lectures BD. Mais n'ayant commencé à lire qu'en 2005, je n'ai absolument pas la culture nécessaire (ni l'envie) de me livrer à un tel exercice.
Pourtant je vais vous parler de Saison brune de Philippe Squarzoni. Parce qu'elle fait partie des BDs qui comptent. Et parce que ça rejoint totalement mon post précédent (écrit avant de lire la BD).
Si vous en êtes resté à la BD franco-belge de 48 pages, vous allez être surpris : ici, on est plutôt dans les 480 pages. Et de quoi parler aussi longtemps ? Du plus grand défi que l'homme moderne ait à relever, ni plus ni moins. De la grande révolution qui doit suivre l'ère industrielle. Souvent, l'homme a dû s'adapter ou mourir : nous voici confrontés à ce qui pourrait être le dernier choix.
Vous l'aurez compris, le livre est plutôt pessimiste. Mais il se veut avant tout didactique. Tout comme l'auteur, le réchauffement climatique, ça me parle peu. Donc pendant plusieurs années, Philippe Squarzoni a lu des livres, interviewé des spécialistes afin de comprendre les enjeux, les risques. Puis il s'est interrogé, comment faire à son échelle ? Comment aider ?Le ton est assez fataliste, mais il faut bien comprendre que durant les 20 prochaines années, l'être humain devra affronter un système dont il s'est rendu esclave : crise climatique, crise énergétique, crise écologique, crise financière... toutes ces crises devront être résolues. Ou alors on risque fort de ne plus jamais à en résoudre. Vous vous souvenez de la chanson du post précédent ?
Ah, et pour conclure ce post, puisque je parle du précédent : on commence à reparler de Monsanto... Bienvenue dans un monde meilleur était le slogan de Rhône-poulenc.
12:33Goldman Sachs, le Monsanto de la finance
Il fait beau, il fait chaud, nous sommes en plein septembre et pourtant on se croirait au début du mois d'août. Le réchauffement climatique a quand même quelques évidences.
Tout ceci me fait penser à cette chanson :
Pour s'enrichir encore ils ont rasé la Terre, pollué l'air ambiant et tari les rivières [...] ces hommes-là ne parlaient qu'en termes de profit.
Ces hommes, ce sont les hommes de Monsanto (cf. Le monde selon Monsanto) mais aussi ceux de Goldman Sachs (cf. Golman Sachs, la banque qui dirige le monde). Même combat : engranger le plus de profit. Dans quel but ? On finit par ne plus savoir, nous autres pauvres. Mais il semblerait que pour eux, ça soit limpide et justifie les pires comportements.
Alors vous allez me dire "oui, mais vu que la planète souffre, les gouvernements vont agir". En effet, l'administration Obama prévoit de limiter l'émission de gaz carbonique via un système de cap-and-trade : "Voici comment ça marche : si la loi passe, pour les usines et installations fonctionnant au charbon, les distributeurs de gaz naturel et de nombreuses autres industries, il y aura des limites sur les émissions de carbone (dioxyde de carbone, gaz à effet de serre) qu’elles peuvent produire chaque année. Si une société dépasse son quota, elle pourra acheter des « allocations » ou crédits à d’autres sociétés qui ont produit moins d’émissions de carbone." (cf. cet article) Ca semble bien ? Devinez qui est derrière... Goldman Sachs. La crise grecque ? Goldman Sachs. La hausse du prix du pétrole ? Goldman Sachs. La crise immobilière ? Goldman Sachs.
Bienvenue dans notre monde.