10/05/04

16:57 Les Fous Rires de Lachy : le bilan
Ce festival fut une réussite. Et un échec. Tout dépend bien sûr sur quel plan l'on se place.
Sur les plans artistiques et humains, ce fut une réussite : des spectateurs heureux, riant aux éclats, des professionnels assurant un spectacle à chaque fois de qualité, et contents de l'accueil du public, des amateurs enthousiastes, et heureusement loin de Tonton Georges, animateur de mariages lorsque la boisson le possède. Il faut avouer que le Tremplin du Rire me faisait très peur quant à la qualité des prestations offertes, et au final, il fut délicat pour le jury et le public de délibérer, tant les participants furent bons. Un artiste réussit à tirer son épingle du jeu, un troyen dont on devrait entendre à nouveau parler : Sébastien Lhomme.
Sur un plan logistique, là aussi, ce fut une réussite : temps de spectacles maîtrisés, entractes appréciés, nourritures et boissons en quantités adéquates... Ce festival était un vrai challenge pour l'association, et tous les bénévoles ont répondu présent, démontrant que l'organisation n'est maintenant plus un problème.
Sur un plan émotionnel, il est toujours glorifiant de voir un projet d'une telle ampleur (9 mois !) accoucher dans la joie et l'allégresse. De se dire qu'une poignée de gens volontaires et courageux peuvent arriver à créer un évènement attirant des personnes de toute la région dans un petit village de 325 habitants. Plus que tout, c'est de la fierté qui habite les organisateurs.
Hélas, trois fois hélas, il reste le bilan économique. Et là, c'est le drame. Ou presque. Il fallait 300 spectateurs sur les 2 soirs pour amortir le financement du festival. La salle des fêtes acceptant 200 personnes maximum par soir, ce chiffre n'était pas trop utopique, compte tenu de la population du village. Et avec la publicité qui en avait été faite (passages radio, affichages au bord des routes, feuilles sur les parkings des supermarchés dans un rayon de 30kms autour du village...), on peut légitimement penser que ces 300 spectateurs fatidiques seraient présent. Or... ce ne fut pas le cas. Malgré la présence de rémois et de troyens, le bilan est d'environ 230 spectateurs. L'absence d'un nom médiatique nous a sans doutes porté préjudice. Mais plus que cela, les querelles de clochers ont décidé de quels habitants du village seraient présents. Si c'est untel qui organise, alors le clan opposé ne se bougera pas. Même si ces derniers reprochent au village son manque de dynamisme. Alors, au final, tout ceci aura-t-il servi à quelque chose ? Peut-on dire que tout ce mal donné a été récompensé ?
Mieux vaut en rire...

EDIT: il y a un épilogue à cette histoire...