07/02/16
14:14 Angoulême 2016
Tradition de fin janvier début février oblige, voici le post spécial post-Angoulême. Encore beaucoup de monde cette année, peut-être un peu moins le samedi (et c'est pas plus mal). A noter une expo Last Man plutôt sympa, ça change des diverses polémiques d'avant festival. Et puis bon, puisqu'Angoulême c'est surtout une énorme librairie avec des tonnes d'auteurs en dédicaces, c'est le moment de faire un bilan.
Vendredi, journée perturbée par un stationnement hors de mon parking habituel (10h40, c'était déjà trop tard). Cependant journée qui a très bien commencée par une autrice déjà vue plusieurs fois (dont deux en 2012). En tout cas, si vous, vous aviez oublié, sachez qu'elle s'en souvenait. Et donc, histoire d'innover, mon portrait sur sa dernière parution Ma vie est un best seller retraçant la vie de l'autrice de Bonjour Paresse avant, pendant et surtout après parution. Un thème qui fait écho à Buzz-moi déjà signé Aurelia Aurita et retraçant le tourbillon médiatique de l'après Fraise et chocolat.
On continue avec un autre auteur que j'apprécie en dédicace puisque déjà vu en 2009 et 2012, Guillaume Long, pour le tome 2 (le tome 3 est déjà paru) d'A boire et à manger. Normalement vous connaissez déjà tous l'excellent blog dont le livre est issu, donc je ne vais pas m'attarder dessus, mais plutôt vous parler d'un bon plan fromage, dans la ville de Poligny où on trouve du Comté à la vente en vrac. Bon appétit !
Vient ensuite le grand auteur de cette année, celui dont j'ai le plus sollicité le crayon et le pinceau (et à raison, vous le constaterez), le formidable Nicolas Debon, spécialisé dans les contenus historiques. On commence avec L'invention du vide retraçant les progrès et conquêtes de l'alpinisme vers 1880.
On continue avec... Nicolas Debon. Cette fois-ci, Le tour des géants qui retrace l'incroyable Tour de France de 1910.
Histoire de rester en terrain connu, une autre autrice que j'ai déjà vue plusieurs fois : 2010, 2012, 2014 et 2015. Inutile de vous présenter le blog dont est tiré le livre, ainsi qu'une série animée (a priori il devrait y avoir une saison 2).
Finissons cette journée du vendredi avec Lydie, une bande dessinée sensible sur la solidarité d'un quartier où une femme un peu simple d'esprit perd sa nouvelle-née.
Samedi, je récupère ma place au parking habituel tout en emmenant un couple d'amis. J'ai raté la veille la séance de dédicace surprise de Relom pour Traquemage, du coup je suis chaud patate pour le revoir par surprise (en vain). Je commence la journée par un autre auteur que j'apprécie tout particulièrement et qui affichait complet la veille : Michel Rabagliati, déjà rencontré en 2011 et 2012. Sa série Paul, dont le succès mérité s’accroît d'année en année, a vu un tome récemment adapté au cinéma, Paul a Québec malheureusement non distribué en France. Je l'ai vu, c'est une très bonne adaptation, qui prend bien ce qu'il faut aux tripes.
Retour ensuite une dernière fois pour voir Nicolas Debon, cette fois pour L'essai. L'auteur (pas du tout ardennais) cherchait à raconter une histoire où l'homme aurait vécu en harmonie avec la nature. Au fil de ses recherches, il est tombé sur cette colonie anarchiste qui a l'avantage d'avoir eu des photos et publié des écrits, donc d'avoir laissé des traces.
En ce moment, supporter Sochaux est difficile. Du coup, pour voir un lion rugir, je me suis dit qu'aller dédicacer Love : le lion était une bonne idée, surtout quand on connait la beauté des dessins de Federico Bertolucci, dont c'était le premier Angoulême. Fait amusant, après avoir obtenue la dédicace de ce dernier, je passe voir si Relom est en dédicace surprise. Perdu, mais je constate alors que le scénariste de Love, Frédéric Brrémaud, est en dédicace ! Du coup, hop, d'une pierre deux coups.
Changement de lieu et direction Le nouveau monde, où je trouve un exemplaire de Bons baisers d'Iran, livre aussi instructif que drôle, prêt à être dédicacé par Lénaïc Vilain. Encore un fait amusant, je découvre que l'auteur d'Une Métamorphose iranienne est présent en dédicace, mais j'ai oublié son livre ! Ca sera pour le lendemain (ou pas). En tout cas, un Nouveau monde très Iran pour moi.
Retour au Monde des bulles et à un auteur déjà vu en 2014 et 2015 : Jérémie Moreau. Cette fois pour Tempête au haras, adaptation d'un roman jeunesse.
Pour finir cette journée, encore un de mes auteurs favoris en la personne de Florent Chavouet, déjà vu en 2011 et 2012. Cette fois-ci, pas de récit de voyage, pas de roman policier au Japon, mais une visite du Louvre : L'île Louvre. La dédicace fut très courte car il était attendu pour aller donner un prix lors de la cérémonie. Il a eu toutefois le temps de me confirmer que son prochain livre ne serait pas une visite au Musée Ghibli (dommage), mais un carnet de voyage, probablement dans un pays d'Asie (Taïwan ?).
Dimanche, une migraine me cloue au lit et m'oblige à partir plus tard. Je passerai la journée un peu dans le pâté. Journée qui commence par une déception : Mana Neyestani, auteur d'Une Métamorphose iranienne est déjà reparti. Il sera là l'année prochaine. Ce n'est donc que partie remise. C'est donc Joann Sfar qui signera la première dédicace de la journée, sur Le Chat du Rabbin, qui fut adapté au cinéma. A noter que le chat dispose de son site web. Et que la dédicace fut effectuée sur une intégrale des 5 premiers tomes (le sixième tome étant sorti ensuite, avant un tome 7) offerte par ma marraine que je remercie une nouvelle fois ici.
Une nouveauté ensuite avec un des deux premiers tomes d'une nouvelle collection mêlant sociologie et bande dessinée nommée Sociorama. L'auteur raconte une fiction ayant place dans un univers précis et des sociologues ayant étudié cet univers rectifient si besoin. C'est Lisa Mandel, qui n'est absolument pas Franc-comtoise malgré ce que cette image laissait supposer, qui ouvre le bal avec La Fabrique pornographique.
Terminons cette édition du festival avec une série déjà vue l'année dernière : Les vieux fourneaux. Cette fois-ci, pas de scénariste mais pas non plus de tampon pour une dédicace obtenue sur le fil (l'auteur après moi ne faisant plus de dessins).
Evidemment, tous les livres mentionnés ici sont de chaudes recommandations de lecture (même ceux que je n'ai pas encore lu ont été primé ou ont reçu suffisamment de critiques positives pour être considérés comme des valeurs sûres). Je ne patiente pas quelques heures juste pour le plaisir, mais parce que ces livres m'ont plu assez pour souhaiter échanger (voire ré-échanger) avec l'auteur.
Pour clore ce post, un petit mot sur les récompensés de cette année : je trouve que le Fauve d'or attribué à Ici de Richard McGuire est parfaitement mérité, tant cette bande dessinée sort des sentiers battus et apporte quelque chose de nouveau au medium. De même, je trouve que le Prix du public attribué à Cher pays de notre enfance de Etienne Davodeau et Benoît Collombat est un excellent choix. Par contre, je suis nettement plus réservé sur le Fauve Polar attribué à Tungstène de Marcello Quintanilha : il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable après lecture. Bien moins que certains polars de la collection Rivages/Casterman/Noir. Enfin, je suis particulièrement heureux du Prix Jeunesse attribué à l'une des bandes dessinée les plus drôles de ces deux dernières années : Le Grand Méchant Renard de Benjamin Renner (j'en avais déjà parlé ici). A l'année prochaine pour de nouvelles aventures !
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