31/01/14
23:03 De la véracité des phrases toutes faites
Normalement, ce post aurait dû être mon compte-rendu annuel d'Angoulême. Oui, mais un malheur n'arrive jamais seul et comme ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers...
Ainsi donc, Tata-une-dent a rendu l'âme ce matin. Tata-une-dent, c'est peut-être la tata que je connais le mieux. Il faut dire qu'elle était veuve et sans enfants à ma naissance. Et que tous ses neveux et nièces sont un peu ses enfants. Avec les bons côtés et les petits cadeaux quand elle venait nous voir à la Pentecôte (et pas un franc de plus en faveur de ma soeur ou moi dans un des cadeaux), avec ses mauvais côtés quand elle passait une seconde couche après la réprimande parentale.
Tata-une-dent, c'est aussi cette femme qui ne soignait pas ses dents jusqu'à n'avoir plus qu'une incisive (la légende dit qu'elle pouvait vous éblouir quand le soleil se reflétait dedans) et qui offrit une énorme sucette à mon cousin lorsqu'il sortit de sa première visite chez le dentiste. C'est également la personne qui me conseilla de suivre les résultats de Sochaux lorsque je commençais à m'intéresser au foot en 1988 (ah, cette reprise de volée de Van Basten avec les Pays-Bas à l'Euro...). Ce fut également ma voisine pendant 2 ans, le temps de mon RMI. Et ma laveuse de linge.
Tata-une-dent, c'était de longues virées en voiture le mercredi des vacances pour découvrir la région de Franche-Comté, où sa conduite valait un petit vomi à ma soeur ou moi. C'était pour les courageux et les matinaux (ça m'est arrivé une fois) l'occasion de faire la tournée du pain en sa compagnie (par contre, personne n'a pu aller l'aider dans son autre boulot de technicienne de surface).
Tata-une-dent, je sais que je ne l'oublierai pas, même si j'entends déjà son célèbre n'importe quoi ! résonner dans ma tête en tapant ces quelques mots.
J'espère que mon prochain post parlera bien d'Angoulême, parce que ce blog ressemble désormais à une rubrique nécrologique et je déteste ça.
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