09/09/07
15:26 Le documentaire Cousteau dont vous êtes le héro
Attention, ce récit comporte certaines scènes dite de loose intégrale.
Comme précédemment écrit ici, j'ai hier fait "plouf".
Ca a commencé par un réveil à 6h (c'est quand même une honte pour un week-end), suivi d'un trajet jusqu'au Bassin d'Arcachon. Arrivé en compagnie de mon chef (vive les sorties CE) à 7h45, il ne nous reste plus qu'à attendre les autres participants.
C'est après 3h d'attente que nous partons enfin, accompagnés de nos moniteurs. Vu l'heure, seuls un tiers des présents pourront plonger le matin, au banc d'Arguin. Je n'en fais pas partie : plonger oui, mais pour voir des huitres alors qu'on a pied, ça me semble pas très intéressant. J'en profite pour me baigner et me rendre compte que l'eau du Bassin, c'est sévèrement salé quand même.
S'en suit barbecue et direction le pied de la Dune du Pyla, où nous allons plonger pour voir un blockhaus enfoui.
J'enfile donc ma combinaison et mes palmes, crache dans mon masque et hop, dans l'eau. Je mets mon gilet avec le bloc (ou la bouteille, si vous préférez), ajuste le masque et mets l'embout en bouche.
Hop, on commence à descendre, je respire par le nez au lieu de la bouche, panique et demande au moniteur de remonter.
Je respire profondément 2-3 fois puis nous redescendons. Dans ma tête se déroule le scénario suivant "Respire par la bouche - Pince-toi le nez - Respire par la bouche - Pince-toi le nez - On voit rien là quand même - Respire par la bouche - Pince-toi le nez - Respire par la bouche - Pince-toi le nez - Ah mais on doit être profond, si je panique on fait comment ?! - Respire par la bouche - Pince-toi le nez ...". (le pincement du nez permet, en soufflant, de modifier la pression dans les oreilles) Inutile de dire que l'interrogation en cas de panique n'aide pas à la sérénité.
Et soudain, devant nous (enfin, devant moi, je ne vois pas le moniteur, je le sens juste via la pression qu'il exerce sur mon avant-bras), le blockhaus apparait. On en fait le tour, découvrant des crevettes, des petits poissons transparents et surtout de nombreuses anémones de différentes couleurs (jaune, violet, rose...) qui recouvrent toute la paroi. Je ne contrôle absolument rien, je n'ai aucun repère (la vision est d'un mètre environ) et je me laisse guider, sans savoir où on va. Sensation très étrange, un peu comme une vue subjective d'un documentaire sous-marin. Bien entendu, le scénario dans ma tête se poursuit en boucle. L'eau s'infiltre dans la combinaison, et elle est pas chaude... Nous passons devant l'entrée du blockhaus et une vieille peur me traverse : il va quand même pas me faire entrer dedans ?! Bah non. Et puis d'un coup, on remonte.
Je me pose sur le bateau et j'en profite pour me prendre un coup de soleil pleine face. Nous rentrons à 19h vers le port. Je suis chez moi à 21h15, fourbu mais content.
Alors, oui, c'est bien, c'est même très bien. C'était juste une petite plongée à 6-8 mètres. Mais ce qu'il y avait à voir était vraiment magnifique. Le gros problème, c'est que je n'ai pas su gérer mon stress pour en profiter vraiment au maximum. Accessoirement, j'ai un coup de soleil sur le visage assez énorme (cf. camshot) et l'oreille gauche qui a fait un gros voyage en avion, mais toute seule. Sensation qui devrait (heureusement) se dissiper au cours des prochains jours.
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